Comme évoqué dans notre cahier d’acteur, le photovoltaïque peut être pertinent dans une perspective d’autoconsommation (sur toiture) et sur des zones artificialisées (parking, ZAC, ou site véritablement pollué).
Pas sur des champs ou des espaces naturels comme c’est le cas pour ce projet de 411 Ha au total porté par European Energy

Ce 1er projet agrivoltaique qui concerne 93 Ha et qui se substitue à des terres céréalières cultivées depuis 35 ans a lieu à Coulonges-Cohan (02130) du 13 janvier 2025 au 14 février 2025.

Le commissaire enquêteur désigné recevra les observations du public en mairie de Coulonges-Cohan :
lundi 13 janvier de 9h à 12h                      samedi 25 janvier de 9h à 12h
mercredi 5 février de 14h à 17h               vendredi 14 février de 14h à 17h.

En dehors de ces présences, vous pouvez envoyer vos contributions par : 
internet sur le site https://www.registre-dematerialise.fr/5851
courriel à l’adresse enquête-publique-5851@registre-dematerialise.fr

Ce projet est le premier mis à l’enquête pour un total de 411 ha de la Grappe du Tardenois développé par European Energy

N’hésitez pas à faire une contribution pour chaque argument développé (vu avec le commissaire enquêteur).

Les documents disponibles pour vos arguments contre ce projet :
La réalité des impacts des champs solaires en zone agricole” par EEDAM,
présentation de la réunion publique organisée par EEDAM,
la position de la Confédération Paysanne,
un autre document “Dans la gadoue agrivoltée” + une synthèse générée par ChatGTP.

L’agrivoltaïsme : nouvel eldorado des producteurs d’électricité, miroir aux alouettes pour les agriculteurs” Sur Radio France : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/secrets-d-info/secrets-d-info-du-samedi-04-janvier-2025-9559855?

Synthèse des Arguments Contre le Projet Photovoltaïque au Sol


1. Impacts Environnementaux

  • Destruction de la biodiversité : Les projets photovoltaïques fragmentent les habitats naturels, perturbent les écosystèmes et nuisent à la faune et à la flore locales. Ces impacts sont accentués par les travaux d’installation (tranchées, ancrages, câbles).
  • Artificialisation des sols : L’installation des panneaux modifie durablement les sols, entraînant une perte des fonctions écologiques et agricoles. Même après le démantèlement, les sols ne retrouvent pas leur état initial.
  • Effets paysagers majeurs : Les champs solaires dénaturent les paysages, particulièrement dans les zones rurales ou touristiques. Leur apparence industrielle contraste avec les environnements naturels, altérant leur attrait.

2. Problèmes Énergétiques et Économiques

  • Surproduction inutile : La France est déjà largement exportatrice d’électricité. Ajouter une capacité solaire au sol crée une surproduction qui n’est pas adaptée à la consommation nationale, et les surplus sont exportés à des prix très faibles.
  • Coûts disproportionnés : Les coûts de raccordement et les subventions nécessaires pour ces projets sont financés par les contribuables, alourdissant les factures énergétiques des ménages et entreprises.
  • Rendement limité : La production solaire au sol est intermittente, concentrée sur des périodes où la demande est faible, ce qui crée des déséquilibres dans le réseau électrique.

3. Menaces pour l’Agriculture

  • Réduction des terres agricoles : Ces projets retirent des terres de leur vocation nourricière, menaçant la souveraineté alimentaire et l’autonomie des agriculteurs.
  • Précarisation des exploitants : Les agriculteurs deviennent dépendants des promoteurs et de leurs conditions, réduisant leur liberté de gestion et compromettant leurs activités traditionnelles.
  • Conflits fonciers : La pression financière exercée par les promoteurs déstabilise le marché foncier et nuit à la transmission des exploitations agricoles.

4. Alternatives Viables

  • Exploitation des surfaces artificialisées : Les toitures de bâtiments agricoles, industriels ou publics, ainsi que les parkings, offrent des espaces largement suffisants pour répondre aux objectifs solaires, sans empiéter sur les terres naturelles ou agricoles.
  • Faible surcoût : Les coûts additionnels associés à l’installation sur ces surfaces sont faibles comparés aux impacts négatifs des champs solaires.

5. Insuffisances dans les Études

  • Études incomplètes : Les évaluations d’impact environnemental et paysager sont souvent biaisées ou lacunaires, avec des données sous-estimées ou mal présentées.
  • Manque de justification : Ces projets, souvent disproportionnés par rapport aux besoins locaux, manquent de démonstration claire de leur utilité publique ou économique.

Conclusion

Le projet photovoltaïque au sol présente des impacts majeurs sur l’environnement, l’agriculture et l’économie locale. Il apparaît disproportionné et inutile compte tenu des alternatives existantes, telles que l’exploitation des surfaces artificialisées. Ces arguments appellent à une remise en question de ce modèle de développement solaire au profit de solutions plus respectueuses des terres naturelles et agricoles.

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