Le modèle industriel dans lequel sont enfermés les agriculteurs, qui capte la valeur ajoutée, nuit à l’environnement, aux citoyens et aux agriculteurs eux-mêmes… Nous sommes perdants face à l’industrie telle qu’elle est mise en place aujourd’hui.
Il faut revoir le modèle, s’en donner les moyens et trouver le courage de sortir de cet esclavagisme.
Quelques commentaires et documents plus bas.

Chaine Youtube : Philippe est dans le pré

Tout à fait d’accord avec vous, ce n’est pas la quantité produite qui fait le revenu, le modèle que l’on cherche à nous imposer n’est pas rentable pour les agriculteurs. Nous sommes producteurs polyculture-élevage, nous avons la chance d’être dans une région suffisamment humide qui ne nécessite pas d’irrigation. Nous n’avons pas cherché à augmenter notre production au contraire mais à réduire nos charges et optimiser nos produits et nous pensons qua la solution est là. L’endettement des paysans est dû aux investissements excessifs qui ne mènent pas à la rentabilité mais à l’esclavagisme moderne de notre profession.

éleveur hors cadre ( j’ai 56 ans ) et donc n’ayant pas (trop) subi cette intoxication générationnelle, je savais intuitivement que tout ce que tu dis est d’une logique implacable : Le monde agricole s’est fait berner par ces sois disant gains de productivité (avec les bons conseils des OPA ) , n’oublions pas aussi que l’accumulation de ferrailles dans nos fermes reflète le degré de réussite de l’exploitant ,et flatte son propre orgueil vis à vis des voisins … tout ceci étant masqué/favorisé par le système fiscal MSA Bien conseillée ,la profession a aussi parfois forgé ses propres chaines , mais heureusement , il me semble que les jeunes prennent plus de recul par rapport a ce vieux réflexe d’image projetée qui , comme tu dis, profite d’abord aux fournisseurs et aux clients et nous emmène au fond (ou au bout de la corde hélas ) si le paysan n’y prend pas garde ,ou s’il ne prend pas le bon virage au bon moment .

Merci de vos propos, ça fait chaud au coeur, c’est vrai, la FNSEA n’a rien à foutre de la retraite des agriculteurs et moi qui ai 66 ans, ancien exploitant je touche 800 €. Je suis d’autant plus amer que j’ai cotisé toute ma vie professionnelle chez eux. Vos propos son plein de bon sens. Ils oublient que dans beaucoup d’exploitations la conjointe travaille souvent à l’extérieur et fait vivre le ménage. La défense de la démocratie sociale n’est ni de droite et ni de gauche, elle devrait intéresser chacun d’entre nous. Quant à l’eau cela pose le problème de l’intérêt général qui doit être préservé et d’un véritable débat sur le choix d’un modèle agricole.

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